Les fêtes et les chants de la révolution française

310 APPENDICE.

du 14 juillet, huit avant la chute de Robespierre, sous ce titre : « Le Chant du Départ, hymne de ‘guerre, paroles de Chéuier, député à la Convention nationale, musique de Méhul ». Et, lors de la première publication musicale de l'œuvre, dans la sixième livraison de la Musique à l'usage des Fêtes nationales (fructidor an II), le nom du poète figure en toutes lettres à côté de celui du musicien. Il est vrai qu'à ce moment thermidor était passé, mais de bien peu. ‘

La première édition connue du Ghant du Départ est celle des paroles seules, sous ce titre : Le Chant du Départ, hymne de guerre envoyé à l'Instilul national de musique par le Comité de Salut publie pour être chanté au concert du 14 juillet, paroles de ***, musique de MÉHUL, imprimé par ordre de la Convention nationale. — Vers le même temps fut publié le chant avec la basse (au Magasin de musique à l'usage des fêtes nationales); le nom de l’auteur des paroles yest encore remplacé par trois étoiles; enfin le chœur eb les parties d'orchestre (seulement des clarinetles, cors, trompettes, bassons, serpent ét timbales) ont été insérés dans la sixième livraison de la Musique à l'usage des Fêles nationales (fructidor an Il). Le titre de cette édition (officielle, remarquons-le, et publiée par l'Institut de musique lui-même) et très sommaire : sur la couverture de la livraison : Le Chant du Départ, HYMNE DE GUERRE, par M.-J. CHÉNIER, Musique de MÉHAUL; comme titre intérieur : Le Chant du Départ, et, en marge : HYMNE DE GUERRE par Ménur. Pas un mot de plus, et aucune indication de date. Or, la cinquième livraison avait publié l'Hymne à la Victoire sur la Bataille de Fleurus par Lebrun, musique de Catel, et le titre inscrivait : Chanté au Concert du peuple, le 16 messidor, an I de la République Française. Le 16 messidor est le jour où l’on prétend qu'a été donnée la première audition du Chant du Départ. Pourquoi cette date ne se retrouve-t-elle pas sur le titre de ce dernier morceau ?

Sur le Salpêtre républicain de Gherubini. | Ce morceau a paru dans un recueil postérieur : Epoques