Les hommes de la Révolution
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F ticulières, sortirent peu à peu de la nuit et de la boue où on les avait enterrées, les grandes figures de la Révolution.
Maïs, parmi tous ceux qui se signalèrent pendant la période révolutionnaire, par leur activité, leur désintéressement, leur dévouement à la chose publique, le plus atteint par la calomnie était Marat. Celui-là parut indécrottable. Aucun historien n’osa se risquer à une opération de nettoyage qui semblait à peu près impossible à exécuter et que les pouvoirs publics, du reste, n'auraient point permise.
Le premier qui s’essaya à ce jeu fut Alfred Bougeart qui publia deux volumes dans lesquels il se livrait franchement à l'apologie de l'Ami du Peuple et qui contenaient également de violentes attaques contre Michelet (1). Mal lui en prit. Son livre, d’abord mis librement en vente, fut poursuivi devant le Tribunal correctionnel de la Seine et sa destruction ordonnée par jugement du 7 juillet 1865; quant à l’auteur, il fut
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condamné à quatre mois de prison.
Dans ces conditions, Marat risquait fort de demeurer enfoui sous l’amas des mensonges et des calomnies.
Avant d'examiner plus attentivement la légende, nous allons en quelque sorte établir les responsabilités et montrer, à la suite de quelles faiblesses
(1) En 1847, déjà, l’ouvrier Constant Hilbey avait publié une brochure sous le titre : Marat et ses calomniateurs ow réfutation de l’« Histoire des Girondins ».