Les hommes de la Révolution
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dam (1). Il prend part à tous les concours académiques, entretient des correspondances suivies avec les sociétés scientifiques et les académies de Londres, Berlin, Madrid, Stockolm, etc...
Ses débuts comme écrivain datent de 1773, année où il publia à Londres: À philosophical Essay on Mann (Essai philosophique sur l’homme) qu'il traduisit plus tard en français. Cet ouvrage lui valut une polémique avec Voltaire, Marat y _ soutenait, entre autres choses, que l'âme avait son siège dans les méninges. On a pu voir depuis que cette assertion n'était pas si fantaisiste. Mais Marat s'attaquait violemment à tous les dieux du moment, c'est-à-dire aux encyclopédistes, à Locke, à Helvétius, et il prenait ardemment la défense du spiritualiste Rousseau. Voltaire le raiïlla comme il savait le faire, mais son éditeur, La Harpe, refusa d'insérer la réponse de Marat (2).
En même temps, Marat se lance dans la poli tique. Il publie une Adresse aux Electeurs de la Grande-Bretagne qui ne peut paraître à temps. Vient ensuite son premier grand ouvrage: Les
(1) Lui-même dit: «J'approche de la cinquantaine; or, depuis l’âge de 16 ans, je suis maître absolu de ma conduite, J'ai vécu deux années à Bordeaux, dix à Londres, une à Dublin, une à La Haye, à Utrecht, à Amsterdam, dix-neuf à Paris et j'ai parcouru la moitié de l'Europe. (Publiciste, n° 147).
(2) « Quand on n’a rien de nouveau à dire, écrivit Voltaire, sinon que l'âme est dans les méninges, on ne doit pas prodiguer le mépris pour les autres et l'estime pour soi-même, à un point qui révolte tous les lecteurs.» Camille Desmoulins prenait plaisir à rappeler cette annecdote à Marat dont il s'égayait volontiers.