Les hommes de la Révolution

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faim, à a droit de l'égorger et de lui dévorer ses chaîrs palpitantes. »

- On conçoit si de pareiïlles affirmations firent hurler.

À partir de ce moment, ces principes posés, Marat ne cessera de les soutenir. Son programme restera toujours le même et il se résume en deux articles: Lutte contre l’autorité; lutte contre la richesse.

Le 8 septembre 1789, quelques jours après la publication du Plan de Constitution, on distribua dans les rues le prospectus d’une nouvelle feuille intitulée: Le Publiciste parisien, journal politique libre et impartial, par une société de patriotes et rédigé par M. Marat, auteur de l’« Offrande à la Patrie», etc, avec, comme épigraphe, cette maxime de Jean-Jacques Rousseau: Vifam ümpendere vero.

La bataille commence. Dès ce jour, Marat va attaquer tour à tour les puissants, les hommes en place, les pouvoirs judiciaires et politiques. De tous côtés, on se plaint de l'audace du nouveau journal. En moins d'un mois, Marat recoit deux fois l’ordre de comparaître devant le tribunal de police de la Commune. Il prend alors le parti d'assumer, à lui seul, toutes les responsabilités et les mots: par une société de patriotes disparaissent. Il n’y a plus que l’Ami du Peuple.

Au bout de quelques numéros, du reste, le journal avait changé de titre. Dès le treizième, en. réponse aux plaintes formulées, Marat écrit: « Les ennemis de la patrie crient au blasphème et les

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citoyens timides qui n’éprouvent jamais les élans