Les hommes de la Révolution

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contre Montagnards. Guadet contre ue Barbaroux contre Marat.

De cette bataille inouïe qui s’engagea entre les différentes fractions du parti républicain, nous ne retracerons pas les péripéties (1). Ce sont des faits connus. Mais il nous paraît bon de signaler l'attitude des Girondms à l'égard de l’'Ami du Peuple.

Louis XVI condamné, les Girondins sentent leur influence diminuée. Trois hommes: Danton, Robespierre, Marat, sont en butte à leurs attaques, mais c’est Marat surtout qui leur sert de cible. Par lui, is espèrent atteindre toute la Montagne, et à travers les Montagnards, Paris, le Paris qui vient de sauver la France et qu'ils poursuivent lune haïne implacable (2).

Cette idée d’un triumvirat dictatorial formé par les trois hommes connus de la Montagne, était de la dernière absurdité. Danton et Robespierre n’eurent pas de peine à se disculper. Quant à Marat, il opposa aux perfidies girondines un mépris hautain. Cambon venait de monter à la tribune pour y dénoncer l’Ami du Peuple. Un tu-

(1) Nous nous sommes plutôt attaché à indiquer, dans ce petit volume, le véritable caractère de Marat; nous avons donné le plus grand développement pos: sible à l’histoire de ses débuts comme jourmaliste, aux persécutions qui l’atteignirent, aux polémiques dont il fut l’objet Le reste, ses votes à la Convention, ses luttes oratoires avec les Girondins, son triomphe, etc appartient plutôt à l’histoire générale,

_ (2) On connaît la phrase d’Isnard, sur Paris. Tous les Girondins, sans tenir un langage aussi violent, ne déguisaient point cependant leur méfiance et leur aversion à l'égard des Parisiens.