Les hommes de la Révolution
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forts. On ne pouvait venir à bout de l'Ami du Peuple, dont la franchise déconcertante déjouait les ruses et se riait des attaques les plus violentes (1). l
Les Girondins faisaient beaucoup moins de mal à Marat qu’à leur propre parti. De tels agissements soulevaient le peuple et précipitaient leur ruine. Bientôt, ieur colère ne connaîtra plus de
“borne. Ils vont envoyer Marat au Tribunal révo-
lutionnaire et provoquer son acquittement. Ce sera la fin de la Gironde.
IX
La lutte continue. — Triomphe et mort de Marat. — Les funérailles. — Marat chassé du Panthéon.
Après Boileau, après Vermont, qui prétend que Marat a demandé deux cent soixante-dix mille têtes, après Barbaroux, qui l’accuse d’avoir voulu soudoyer et détourner les bataillons marseil-
(1) Aux portes mêmes de la Convention ül était iñsulté. Les journaux l'attaquaient avec une violence extraordinaire et s’efforçaient de le tourner en ridicule. Le plus monté était le Courrier des Départements, de Gorsas. On disait de lui: «Ah! le petit Maratly Des placards le désignaient nettement À l'assassinat. Des hommes passaient devant sa demeure en réclamant sa tête. Tout cela devait finir par le coup de couteau de Charlotte.