Les idées du Comte de Maistre sur l'éducation des femmes : discours prononcé dans la Société des Conférences de la Palombelle, au college romain

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avoir lu mon sermon sur la science des femmes, d'où vient qu'elles sont condamnées à la médiocrilé? Tu me demandes en cela la raison d'une chose qui n’existe pas et que je n'ai jamais dite. Les femmes ne sont nullement condamnées à la médiocrité ; elles peuvent même prétendre au sublime, mais au sublime féminin. Chaque être doit se tenir à sa place et ne pas affecter d'autres perfections que celles qui lui appartiennent. Je possède ie un chien nomme Piribi, qui fait notre joie; si la fantaisie lui prenait de se faire seller et brider pour me porter à la campagne, je serais aussi peu content de lui que je le serais du cheval anglais de ton frère, s’il imaginait de sauter sur mes genoux ou de prendre le cafë avee moi, L'erreur de certaines femmes est d'imaginer que, pour être distinguées, elles doivent l'être à la manière des hommes. Il n'y a rien de plus faux. C’est le chien et le cheval. Permis aux poètes de dire:

$ Le donne son venute in eccellenza “ Di ciascun'arte ove hanna posto cure.

« Je fai fait voir ce que cela vaut. Si une belle dame m'avait demandé, il y a vingt ans: Ne eroyez-Vous pas, monsieur, qu'une dame pourrait être un grand général comme un homme? je n'aurais pas manqué de lui répondre: Sans doute, madame; si vous commandiez une armée, l’ennemi se jetterait à vos genoux, comme j'y suis moi-même; personne n'oserait tirer, et vous entreriez dans la capitale ennemie au son des vio-