Les Préfets du Consulat et de l'Empire

DU CONSULAT ET DE L’EMPIRE 237

assigner tantôt un lieu de réclusion, tantôt un autre.

Mais ce fut surtout vers les Pays-Bas que les bannis cherchèrent asile. Une convention entre les puissances alliées avait décidé que les exilés français ne pourraient résider que sur les territoires autrichiens, russes et prussiens, à l'exclusion des autres parties de l'Allemagne, de la Suisse, de l'Italie et des Pays-Bas. Ceux d’entre eux qui se présenterent en Angleterre ou dans les îles anglaises furent expulsés. Ceux qui gagnèrent la Suisse furent aussi chassés bientôt par les autorités locales à l’instigation du comte Auguste de Talleyrand, ministre de France auprès de la Confédération Helvétique et ils gagnèrent Constance, ville badoiïse. Plusieurs obtinrent cependant l'autorisation de séjourner dans le Valais et le canton de Vaud.

En Belgique, les proscrits furent tolérés d’abord dans les villes secondaires, puis à Bruxelles, grâce à la bienveillance du roi des Pays-Bas, Guillaume, et malgré l'opposition de l'ambassadeur de France, le marquis de la Tour-du-Pin,-Gouvernet, ex-sous-