Les Préfets du Consulat et de l'Empire

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que pour masquer les attentats prochains. Dès l'an IX, par une circulaire du 25 floréal, Rœderer, conseiller d'Etat, chargé de l'instruction publique, excite le zèle des préfets en vue de recueillir le plus grand nombre de suffrages possibles pour le Consulat à vie. Un peu plus tard, il s'occupe de faire exprimer des vœux en faveur de l’hérédité et demande des renseignements confidentiels sur les plus grands propriétaires de la nation, parce que, dit-il, (ce sont eux qui, par la triple influence de l'exemple, des discours et de la fortune, déterminent, dans les temps calmes, les opinions et les tendances générales. » A cette occasion, plus de vingt préfets écrivirent au ministre de l'intérieur Chaptal, qui venait de succéder à Lucien Bonaparte, pour le prévenir que le bruit de ces enquêtes avait percé dans le public, qu'il y causait beaucoup d'inquétude et faisait craindre de grands changements. Chaptal considéra les circulaires de Roœæderer comme un empiètement sur son ministère et s'en plaignit au premier Consul qui soutint n'avoir pas autorisé Rœderer à