Les Révolution

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sont-ils restés tranquilles dans cette grande tempête qui grondait à leurs portes? Parce que les lois chez eux ne blessaient point les citoyens ou qu’elles se sont trouvées suffisamment flexibles pour se plier sans effort aux besoins et aux vœux des populations.

Voulez-vous éviter, à coup süûr, les crises révolutionnaires? Laissez ouverte la porte de l'avenir. On n'aura plus besoin de l’enfoncer.

Les agitations de la liberté, sous quelque forme que ce soit, valent toujours mieux pour un peuple que le calme énervant du despotisme. Îlest même permis de se demander si l'anarchie ne doit pas toujours lui être préférée. L'anarchie sans doute est pleine de périls; mais ce qui la rend moins redoutable, c’est qu'il ne lui est guère possible de se maintenir. D'abord, elle a peu de prise sur nos sociétés modernes, où les intérêts occupent une si grande place et où la discipline du travail, qui s'impose partout, peut remplacer en partie les autres disciplines. Puis, un besoin d'ordre et de conservation se fait tou-