Les Révolution

CONTRE-RÉVOLUTIONS. 133 elle sa main sur les faibles pour les protéger contre les forts et rétablir ainsi l'équilibre de la justice? La liberté est violée; l'individu devient la proie de l'État et le socialisme gouverne. Nous avons pu voir de près ce débordement de mensonges. Jamais peut-être il ne fut aussi grand que de nos jours.

Une ruse assez familière aux réactions, c’est de prêter complaisamment l’oreille à toutes les extravagances qui peuvent se produire. Toutes les tempêtes ont leur écume ; l'écume des révolutions, ce sont les projets insensés qui sortent de quelques cerveaux à la suite de ces grandes secousses. Les ennemis du mouvement s'emparent de ces projets qui, abandonnés à eux-mêmes, seraient restés dans l'ombre; ils les produisent au grand jour ct ils ne manquent pas de vanter l’écrivain quiles a couçus. C'est un esprit sincère et logique : il dit ce que d’autres taisent, il découvre ce que d’autres ne voient pas. Voilà le dernier mot de la révolution. Sa folie a été révélée par un fou, qui a, du moins, le mérite de l'honnêteté.