Les Révolution

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peuples du Midi. Leur imagination vive et ardente, leur caractère impétueux, ce sang de feu qui coule dans leurs veines, Ja nature, en un mot, semblent les livrer, comme une proie, à toutes les agitations. C’est une maladie du climat. Les peuples du Nord, naturellement plus froids et plus maitres d'euxmêmes, sont moins sujets à ces entrainements. Ce n’est pas uniquement la faute dela nature, si l’esprit révolutionnaire s'empare si facilement de certains États. On peut s’en prendre aussi aux gouvernements et à leur détestable politique. Trompant presque toujours les espérances des peuples, ils excitent leur mobilité naturelle et leur inoculent de plus en plus cette fièvre de changement, qui rend les révolutions si fréquentes.

Le hasard des circonstances, la faveur des princes, votre mérite peut-être (deviendraisje flatteur?) vous ont porté brusquement à la tête de l'État. Vous déclamez avec plus ou