Les Révolution

30 LES RÉVOLUTIONS. que le sol, qui les porte, a été profondément labouré par les batailles.

Quelques disciples de Say croient devoir condamner toutes les entreprises révolutionnaires au nom de l’économie politique. Ils ont même écrit des livres pour démontrer qu’elles ont tort. On peut leur reprocher, en effet, de ne pas produire, et même de troubler parfois la production. Mais les peuples ne vivent pas seulement de pain. Qu'est-ce d’ailleurs que la richesse sans l’homme? N'est-ce point l’homme qui lui donne toute sa valeur?De plus, laliberté ne peut-elle pas être considérée comme une force économique des plus productives et des plus fécondes ? Elle coûte cher, il est vrai, et les dieux la font toujours payer, comme disait Montesquieu ; mais, si cher qu’elle coûte, il vaut la peine qu’on l’achète, et c’est au fond une bonne affaire. Voilà peut-être de quoi con tenter tous ces philosophes du produit net, qui ne voient dans le monde qu'une grande manufacture. |

Autre grief contre les révolutions : elles sont obligées d'employer la vio'ence. Or,