Les Serbes : population rurale et urbaine, vie intellectuelle, religion, politique : conference faite à Lyon, le 28 Mai 1917
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vers l’Europe Centrale, dont on craiguait léternelle menace. Ces opportunistes d'alors furent dénominés par l'opposition « austrophiles ». Comme notre force économique dépendait de l'importance des exportations, et que celle-ci était dirigée principalement vers l'Autriche-Hongrie, n0s opporlunistes cherchaient par le sourire commercial à faire marcher le commerce. Mais, aussitot que l'alliance franco-russe eut formé le contrépoids nécessaire à l'équilibre européen, nos « austrophiles » eux-mêmes cessèrent de l'être. On donna le nom de « bulgarophile ) aux prôneurs de l'alliance entre ces trois peuples balkaniques, Serbes, Bulgares et Grecs, qui avaient des revendications à présenter à la Turquie. Celle alliance fut faite : elle donna de bons résuliats et en aurait produit de meilleurs encore si les Bulgares, poussés par la jalousie et la rapacité. n'avaient pas atlaqué traitreusement d'abord les Serbes et les Grecs, leurs alliés, sans lesquels ils n'auraient pu obtenir aucune victoire, pour continuer. embrassés par les Germains et les Turcs, à lutter pour le roi de Prusse. contre les Russes, leurs créateurs, les Roumains et les Serbes, qui ne demandaient qu'à vivre en bons voisins, les ltaliens, les Anglais et les Erançais, qui ont tous et touJours été leurs amis bienveillants.
Sil y avait donc chez nous des hommes et des partis poliliques, qui élaient opportunistes afin d'éviter un danger menaçant, ou de salisfaire un intérèt immédiat. ilny eut jamais ni hommes ni partis qui n'éprouvassent pas de sympathies pour les Français et la France. On aime {a France presque instinetivement:; on aime les qualités de son peuple, ses idées démocratiques et humanitaires, son esprit, ses gloires hisloriques, ses exemples, sa littéralure et sa science.
On avait toujours de la reconnaissance envers la Russie: car même la Russie {sariste a constamment défendu l'indé-