Les Slovènes : avec deux cartes

fait plus sensible. La gérmanisation battait son pleïn, il est vrai, sous Joseph ÎI, mais elle ne s’exerçait plus sous la forme de la colonisation, parce que le pays était relativement bien peuplé.

Pour le relèvement national et littéraire des Vougoslaves qui appartiennent en ce moment à l'Autriche, la création du royaume napoléonien de l’'Illyrie fut un fait des plus significatifs. Sous le système de Metternich, qui succéda à celui-ci, la plus grande partie des acquisitions effectuées sous le régime français furent perdues, mais en 1848 l'égalité de leur langue dans l'administration et l’école fut reconnue aux Slovènes, du moins en théorie. Certes ils avaient demandé en outre la création d’une unité provinciale, englobant tous les Slovènes, mais ils n'obtinrent même pas la reconstitution de la Carniole dans ses vieilles frontières historiques jusqu'aux côtes de la mer Adriatique. Le mouvement d'idées connu sous le nom d'Illyrisme — deuxième tiers du x1x° siècle — aspirait à réunir les Slovènes et les Croates grâce à une langue littéraire commune. La raison de l'échec de ce mouvement doit être cherchée non pas dans la petite différence linguistique entre les Slovènes et les Croates (car