Lettres inédites de Frédéric Gentz à sir Francis d'Ivernois (1798-1803)

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LETTRES INÉDITES

DE

FRÉDÉRIC GENTZ

A SIR FRANCIS D'IVERNOIS

(1798-1803) *

Les lettres qu’on va lire appartiennent à l’époque la plus mouvementée de la vie de Gentz. La première, datée du 20 mars 1798, fut écrite quelques mois à pcine après le fameux Mémoire au roi Frédéric-Guillaume de Prusse, qui avait rendu célèbre le nom de son auteur, et qui l’avait fait considérer comme un des réformateurs possibles de la Prusse en un sens libéral. Les autres lettres sont contemporaines de la publication du Historisches Journal, dans lequel Gentz combattait la Révolution et proposait à l’Europe d’adopter les institutions de l'Angleterre, pays dont il défendait également, non sans rétribution pécuniaire, les intérêts politiques. La dernière lettre, du 9 septembre 1803, est écrite par un Gentz qui est sur le point de s'attacher à l’Autriche, malgré les griefs qu'il formule contre le gouvernement de ce pays. Avant peu c’est lui qui sera chargé de la rédaction des actes les plus importants de la politique extérieure de l'Autriche, et son influence ne cessera de grandir.

D’Ivernois, à l’époque de cette correspondance, réside en Angleterre; il est, lui aussi, un agent secret du Gouvernement britannique. Il concentre dans ses mains une grande partie du mouvement / anti-bonapartiste européen, et son activité ira toujours en grandis- l

FRÉDÉRIC GENTZ 1