Lettres inédites de général G.-H. Dufour (1807-1810)
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gouverneur de l'Ecole, lui ordonnant de se rendre sans délai à -son poste, s’il ne voulait pas s’exposer aux conséquences d’une plus longue absence sans permission !.
Joyeux, il résolut de partir, mais un dernier obstacle devait être surmonté : l'Ecole n’était plus gratuite, comme avant 1807, et ne dispensait plus de la conscription. Il fallait l’équiper, trouver 800 francs par an pour payer la pension, et, comme Dufour tira un mauvais numéro, il fallait, de plus, lui trouver un remplaçant. Grâce à plusieurs membres de la famille, son père réunit la somme nécessaire, et Guillaume-Henri put se mettre en route. La première lettre à son oncle Pierre-Philippe Fazy lui rend compte de son voyage et de ses premières impressions à Paris et à l'Ecole, mais ce qu’elle ne dit pas, c’est qu'il y apprit son numéro d'admission : le 140° sur 143 élèves. Dufour en fut fort humilié ; mais, après un moment, se remettant, il frappa du pied, et dit tout haut : & C’est égal, jy suis, il faut en sortir avec honneur ! » Au bout de deux ans, il sortira 5° de l'Ecole polytechnique.
Orro KaRMIN.
Monsieur Fazy sur les terreaux Maison Aval ?
Genève (Dt Léman)
Paris, 19 décembre 1807. Cher oncle,
Je profite d'un moment de bon tems pour te donner de mes nouvelles. Je suis en parfaite santé, j'espère que ta maladie n'a pas eu de suites. = Lorsque je fus arrivé à Gex, je vis arriver à l'auberge mon cousin Dalleyzette Ÿ qui courait après notre voiture pour se rendre à Paris par son moyen, ceci ne me fit pas
1. Cf. En. Cnapuisar, La municipalité de Genève pendant la domination française, t. II, pp. 367, 368, 869.
2. Actuellement le n° 25, rue de Chantepoulet.
3. Nous ignorons de qui il s’agit.