Livre d'or des officiers français de 1789 à 1815 : d'après leurs mémoires et souvenirs

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mauvais emploi des sommes qui ont été envoyées en Corse pour le service de la division. Plus de la moitié a été dilapidé. — BONAPARTE.

(Correspondance de Napoléon Ier, t. IX, p. 33.)

Le Général GIRARD

Bonaparte écrivait de Milan, au Directoire, le 15 novembre 1797 :

« J'ai destitué un nommé Girard, chef de brigade, qui a été sept ou huit mois commandant à Brescia. Il paraît, par la correspondance prise à Venise, qu'il avait avec le provéditeur des relations d'intimité que l'intérêt de l’armée aurait dû faire prohiber (1). » (TrozarD, De Rivoli à Marengo, p. 166.)

Le Général GROS

25 juillet 1813. — J'apprends un ‘mot charmant du général Gros :

Il y a deux ou trois jours, il rencontre un soldat : « Que fais-tu là, et où tu vas? —Eh! mon général, je vais à la visite. — Eh! qu'est-ce que tu as? — Je suis myope. — Tiens, je te croyais Allemand. »

(Baron Pevyrusse, Mémorial, p. 169.)

Le Général GRÜYER

A Turin. . . nos appartements étaient composés de deux chambres et ornés d’un grand nombre de portraits de papes. Gruyer eut un jour la singulière fantaisie de leur tirer aux yeux avec un pistolet et comme il y était très adroit, à l’aide de deux balles il aveugla effectivement l'effigie d'une sainteté.

(CoxsranT, Mémoires, t. VI, p. 311.)

() Correspondance de Napoléon Ie", t. I, p. 588.