Livre d'or des officiers français de 1789 à 1815 : d'après leurs mémoires et souvenirs

Le Général HAQGOIN

À Pavie. . . arriva aussi le général Haquin. Il était arrivé depuis peu, et déjà il s'était emparé de six chevaux appartenant à des bourgeois.

(Adjudant-général LaxprIEUx, Mémoires, t. I, p. 69.)

Le Général HEUDELET

Le passage de l’Ukra fut enlevé et la division Desjardins s'établit à Sochoczyn, où l'ennemi avait repoussé l’attaque de la division Heudelet; mais commeil suffisait d’un seul passage, l’attaque était absolument inutile. Cependant le général Heudelet, par suite d'un amourpropre mal entendu, ordonna de la renouveler. Il fut repoussé derechef et fit tuer ou blesser une centaine d'hommes, dont un capitaine du génie, officier de très grande espérance. Je me suis toujours révolté contre ce mépris de la vie des hommes, qui porte parfoisles généraux à les sacrifier au désir de se voir nommer dans les bulletins.

(Général MarBor, Mémoires, t. I., p. 323.)

Le Général HÔCHE

Deux-Ponts, 1°: frimaire, an II (21 novembre 1793).

Le citoyen Hoche, commandant l’armée de la Moselle, au ministre de la guerre.

Je te préviens que ne voulant pas perdre un moment, j'emploie ceux que me laissent mes occupations militaires à requérir. En conséquence, les chevaux, bestiaux, argenterie d'église, draps, toiles, cuirs, souliers, tout monte au camp. Nous avons beaucoup d’émigrés. Je pense que l’on peut sans inconvénient faire filer sur l’intérieur les glaces, pendules, matelas et autres meubles.