Livre d'or des officiers français de 1789 à 1815 : d'après leurs mémoires et souvenirs

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Les misérables sans-culottes ne doivent pas toujours travailler sans retirer aucun fruit. Ils auront la liberté, et les culottes de velours, les vestes de satin et les habits à grandes manches vont les vêtir.

Tous les tailleurs et cordonniers sont en réquisition. M'approuves-tu? — Hocxe.

(Maréchal Ney, Mémoires, t. I, p. 246.)

Le Général JOMINI

Le général Jomini se trouvait chef d'état-major du maréchal Ney, lors de la reprise des hostilités en 1813. Séduit alors par les brillantes promesses des Russes, il déserta en emportant les états de situation de l’armée ainsi que toutes les notes relatives au plan de campagne qui allait s'ouvrir, et de crainte que, en apprenant sa fuite, Napoléon ne modifiât ses projets, il insista auprès des alliés pour qu’ils commençassent les hostilités deux jours avant celui fixé pour la rupture de l’armistice.

(Général MarBoT, Mémoires, t. III, p. 262.)

Un conseil de guerre le condamna à mort par contu-

mace. Après avoir séjourné plusieurs années en France,

‘ sous la Restauratin, il retourna en Russie (1822) où il devint (1825) aide de camp de Nicolas.

(LaLanwe, Dictionnaire historique de la France.)

Le Général JOUBERT

Sur les fonds du Mantonan, il fut accordé 100 francs de pension à chacun des soldats qui, depuis le commencement de la campagne, avaient obtenu un sabre d'honneur. De plus,il fut distribué une somme de 365,000 francs, en gratification à un certain nombre de généraux officiers et soldats : Joubert, 20,000 francs, Rampon et autres 10,000 francs, etc. (1).

(Trorarp, De Rivoli à Marengo, p.107.)

() Correspondance de Napoléon FE, t. II, p. 477.