Livre d'or des officiers français de 1789 à 1815 : d'après leurs mémoires et souvenirs

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Le Général LAMOTBE

Un scandale marqua la première séance de notre commission. Le général Lamothe avait ramassé, à la suite de la colonne de troupes avec laquelle il marchait, quarante ou cinquante bœufs, et il osa demander qu’on les lui achetàt pour la consommation de l’armée : «&. , |. Pendant la campagne, disait-il, j'ai été tenu à de fortes dépenses d'espionnage; j'ai besoin dela valeur de ces bœufs pour rentrer dans une partie de mes fonds, et, comme c’est l’armée du Nord qui est tenue de nourrir maintenant l’armée de Portugal, il faut qu’elle m'achète ce troupeau. . . » Nous fûmes indignés, et J'ordonnai la remise immédiate des bœufs; mais, quand on fut pour s’en emparer, le général en avait déjà vendu

” Tes trois quarts, et à vil prix, à des paysans. ë

IEESS ! (Général TaréBauzr, Mémoires, t. IV, p. 474.) 4

Le_ Général DE LANGERON, =:

Le général comte de Langeron, Français émigré, géné-

ral major au service de la Russie, fut pris les armes à Ta main.

(Général PÉTIET, Souvenirs militaires, p. 34.)

Après l’abdication de Fontainebleau, je fus forcé d’avoir recours à ce même comte de Langeron, lieutenant-général russe, pour obtenir un laisser-passer,

(T4, p. 35)

Le Général LANUSSE

Bonaparte établit à la Chiusa un centre administratif pour le passage des troupes. La caisse du payeur était même assez bien garnie pour que le général Lanusse, au mois de mars 1797, y fit un trou de 60,000 francs.

(TrocarD, De Rivoli à Marengo, p. 10.)