Livre d'or des officiers français de 1789 à 1815 : d'après leurs mémoires et souvenirs

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Si le capitaine Larue est celui qui a été en Egypte, je suis très surpris qu'un homme qui a pu approcher de moi un instant ait pu si malse conduire. — NAPOLÉON,

(Correspondance de Napoléon I°, t. IX, p. 664.)

Le Général LOISON

J'ai rencontré le général Loison dans une calèche, avec deux femmes très jolies, habillées en homme, et une escorte ridiculement nombreuse; c’est révoltant de voir aflicher devant une troupe un tel mépris des mœurs.

(Carnet de campagne du duc de Saint-Simon. — Carnet historique et littéraire, 1899, p. 438.)

V. le général Junot.

(Général TaésauLr, Mémoires, t. IV, p. 158.)

Le Général MACARD

Le général Macard, singulier personnage, véritable colosse d’une bravoure extraordinaire, ne manquait pas de s’écrier lorsqu'il allait charger à la tête de ses troupes : « Allons, je vais m'habiller en bête! . . .»Il Ôtait alors son habit, sa veste, sa chemise, et ne gardait que son chapeau empanaché, sa culotte de peau et ses grosses bottes! . . . Une fois habillé en bête, comme il le disait lui-même avec raison, le général Macard se lançait à corps perdu, le sabre au poing, sur les cavaliers ennemis, en jurant comme un païen; mais il parvenait rarement à les atteindre, car à la vue si singulière et si terrible de cette espèce de géant à moitié nu, couvert de poils et dans un si étrange équipage, qui se précipitait sur eux en poussant des hurlements affreux, les ennemis se sauvaient de tous côtés, ne sachant trop s'ils avaient affaire à un homme ou à quelque animal féroce extraordinaire.