Livre d'or des officiers français de 1789 à 1815 : d'après leurs mémoires et souvenirs

Le Général ORDENER

En 1807, le général Ordener reçoit de Napoléon Le 150,000 francs en argent et 100,000 francs en rentes sur Etat.

(Correspondance de Napoléon I°, t. XVI, p. 53.)

Le Général PELLEPORT

V. l'officier d'état-major de Fezensac.

Le Général PERNETTY

A Moscou. . . je vis venir le général Pernetty. Il conduisait devant lui un individu misérable, jeune encore et vêtu d’une capote de peau de mouton serrée autour du corps avec une ceinture de laine rouge. Le général, en me voyant, me demanda si j'étais le chef de poste, et, sur ma réponse aflirmative, il me dit :

— Eh bien, puisque c’est vous qui commandez ici, vous allez faire périr cet homme à coups de baïonnette. je viens de le surprendre, une torche à la main, mettant le feu au palais où je suis logé.

Aussitôt je commandai quatre hommes pour l’exécution de l’ordre du général; mais le soldat français est peu propre pour des exécutions semblables, il n’a pas assez de sang-froid, surtout lorsqu'il n’est pas provoqué et qu'il n’a pas sa vie à défendre.

Les coups qu'on lui porta ne traversèrent pas sa capote. Nous lui aurions sans doute sauvé la vie à cause de sa jeunesse, et puis, d’ailleurs, il n'avait pas l’air d’un forçat; mais le général, toujours présent afin de voir si l'on exécutait ses ordres, ne partit que lorsqu'il vit le malheureux tomber d’un coup de fusil qu'un soldat lui tira dans le côté, plutôt que de lui faire souffrir mille morts par des coups de baïonnette,

(Capitaine BOURGOGNE, Campagne de Russie, p. 30.)