Livre d'or des officiers français de 1789 à 1815 : d'après leurs mémoires et souvenirs

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Le Général PERRON

Il y avait un peu plus d’un an que j'étais à Hambourg, quand le général Perron, qui a joué un si grand rôle chez les Marattes et près du prince Scindia, y arriva. Ïl me dit qu'il avait possédé plus de cinquante millions, mais que pour pouvoir s’embarquer dans un port des Indes Orientales, il avait été obligé de payer aux Anglais des sommes si considérables que cela avait emporté plus des trois quarts de ses richesses.

Quelques jours après l’arrivée du général Perron arriva aussi du Bengale, M. Bourguien. Il était en guerre ouverte avec M. Perron; ils s’accusaient tous deux avec acharnement de la ruine des Marattes; mais tous deux avaient fait une immense fortune.

: (BourRRIENNE, Mémoires, t. VII, p. 153.)

Le Général PICHEGRU

Pichegru (Charles), célèbre général. . . Rendu à son

armée (1795), il s'empara de Mannheim. Mais alors il commença à entretenir des liaisons avec le prince de Condé et les royalistes de l’intérieur, compromit par ses fausses manœuvres Jourdan, qui fut obligé de repasser le Rhin, et trama avec Fauche-Borel et Montgaillard une vaste conspiration que firent échouer le désastre de Quiberon et la défaite des sections à Paris. Destitué, il se retira à Arbois, continua ses intrigues, fut arrêté au 18 fructidor et déporté à Sinnamari, d’où il parvint à s'évader (juin 1798).

Il put gagner l'Angleterre, passa en Allemagne où il aida de ses conseils le général Korsakoff (1799), puis, expulsé de Prusse à la demande du gouvernement républicain, organisa la conspiration de Georges Cadoudal. Arrivé secrètement à Paris, arrêté le 28 février 1804, il fut enfermé au Temple. On instruisit son procès et un matin on le trouva étranglé dans sa chambre.

(Lazaxxe, Dictionnaire historique de la France.)

V. aussi Piet de Chambel.

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