Livre d'or des officiers français de 1789 à 1815 : d'après leurs mémoires et souvenirs
INTRODUCTION
« Adieu, terre de France, adieu, terre des braves! » s’écriait Napoléon Ie sur le pont du navire qui l’emportait à Sainte-Hélène. Et, apercevant dans le lointain brumeux les côtes de France, il saluait pour la dernière fois le pays de ceux dont, comme ïl le disait encore, l'honneur et le courage sortaient par tous les pores. E
Que de nobles combats ont en effet livré les soldats français! Que de victoires sans tache gagnées par eux, et avec quelle douceur, quel calme et quelle honnêteté ils ont agi dans toutes les capitales d'Europe!
Il semble avoir prophétisé, le poète qui disait :
On parlera de sa gloire
Sous le chaume bien longtemps;
L'humble toit dans cinquante ans, Ne connaîtra pas d’autre histoire.
Nous assistons en effet aujourd'hui à un renouveau de l’épopée napoléonienne. Napoléon réapparaît au théâtre; tous les jours se publient de nouveaux mémoires sur les cuerres du premier empire, dont le Musée’ de l’armée recueille les souvenirs les plus hétéroclites.
Il n’y a pas que les petits enfants qui bégayent, en ornant de couleurs variées et criardes des images de soldats :
Parlez-nous de lui, grand’mère, Parlez-nous de lui!
Pour un peu, on rééditerait : « Wicloires el conquêtes », dont les nombreux volumes ont fait l'admiration des générations qui ont précédé la nôtre, au temps où le service obligatoire était inconnu. On élève des statues à des généraux du premier Empire, hier encore absolument ignorés.
Le sabre semble redevenir dieu et la gloire des combats es LCHK ip j : cie à l’ordre du jour. AK “in