Livre d'or des officiers français de 1789 à 1815 : d'après leurs mémoires et souvenirs
demande pardon, Sire, je sais bien compter, il n’y a pas plus que 500 livres de rente. » Ii me dit : « Ce n’est pas vrai. Va chercher ton billet, que je le voie. » Le. billet était dans ma chambre. J'ai été le chercher. Il a pris la lecture. Après çà, il me dit : « Tu as raison. » Et il me rend le billet, en me disant : « Je te fais 900 livres de rente; il me paraît que Bessières a gardé 400 livres pour lui. C’est bien mal de sa part. » Le même jour il a fait venir le maréchal Bessières, l'a beaucoup grondé pour çà.
(Rousram, mameluck de Napoléon I:", r Mémoires (Revue rétrospective, 1888.)
En 1807, le maréchal Bessières recoit de Napoléon Ier 300,000 francs en argent et 300,000 francs en rentes sur ne l'Etat, j (Correspondance de Napoléon F', t. XVI, p. 53.)
Le Maréchal de BOURMONT
En 1815, Bourmont s’est traîné aux pieds de Napoléon
pour en obtenir un commandement, et, au moment de l'exercer, devant l'ennemi, sans aucun motif avouable, il a lâchement ou perfidement abandonné son poste. Il
s'était évidemment rallié par intérêt, il trahit par intérêt.
(Dictionnaire Larousse.)
Traïîte devant l’ennemi et trahissant tous ceux qu'une solidarité d’honneur réunissait sous les mêmes drapeaux, on peut dire qu'il justifia ce mot qu'il avait d’ailleurs inspiré : « Entre le visage de M. de Bourmont et l'épaule d’un galérien, il n’y a pas de différence. »
(Général THIÉBAULT, Mémoires, t. IV, p. 209.)
Le Maréchal BRUNE ,
x Jouer re Brune aimait l'argent, prenait volontiers. La fortune l’a = ‘xorisé-au delà de toute expression dans le cours de sa :° céifière; car, sans talents, sans courage, sans aptitude