Louis XVI et la Révolution
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il PRÉFACE.
lecteur, en lui prouvant que les théories ou les opinions personnelles de l'auteur ne sont pour rien dans ce livre, que les faits parlent seuls, et qu'ils ont été scrupuleusement choisis.
Les chapitres V, VI et VIT, qui forment une grande partie de cet ouvrage, sont puisés presque uniquement dans les trente et un premiers volumes des Archives parlementaires, publiées par MM. Mavidal et Laurent. Il faut reconnaitre sans doute que celte collection présente quelques défauts : ils ont été signalés dans les numéros des 1 janvier et 14 mars 1889 de la Révolution française, par MM. Guiffrey et Aulard. Pourtant c’est'encore la meilleure source, et la plus abondante. Pour les débats de la Constituante, les Archives sont supérieures au Moniteur. Elles sont plus complètes, car elles ont été faites à l'aide du Moniteur lui-même, des œuvres des principaux orateurs, et enfin du Journal Logographique. Elles sont plus impartiales, car on sait que le Moniteur a reflété moins souvent la vérité des débats que l’opinion des partis qui ont successivement dominé nos premières assemblées. Il vaut donc mieux, en fin de compte, prendre les textes dans les Archives parlementaires, et c’est ce que nous avons fait.
Pour les autres chapitres, et en particulier pour tout ce qui concerne personnellement le roi ou la reine, on peut s'appuyer, avec la plus entière confiance, sur la correspondance de Marie-Thérèse, de Marie-Antoinette, et de Mercy-Argenteau, publiée par MM. d’Arneth et Geflroy. Bien mieux que toutes les correspondances où, au milieu de documents authentiques, apparaissent des pièces fabriquées à loisir par des esprits inventifs, et accueillies trop facilement par des éditeurs confiants, cette série de lettres, prises presque toutes dans les archives de