Louis XVI et la Révolution

L'AGITATION A PARIS. 255

toujours la mémoire des Louis XI et des Charles IX. » Naturellement la censure arrêta Le plus longtemps possible ce redoutable drame. Le 19 août 1789, à /a Vestale de Fontanello, on vit pleuvoir sur le public une foule de petits papiers, portant cette adresse aux bons patriotes : « Français, le théâtre de la nation à été livré assez longtemps à des ouvrages infestés de fadeur et de servitude. Cet ouvrage inspire la haine du fanatisme, du despotisme, de l’aristocratie. Si vous croyez un tel sujet digne de vous occuper au théâtre dans les premiers jours de la liberté française, ce n'est plus aux gentilshommes de la chambre qu'il appartient de donner des ordres, c’est à vous. » Le A novembre suivant, la pièce fut enfin Jpuee: «Les EPS UT DÉMOLITION DE LA BASTILLE. tations de cette tra- (17 juillet 1789.)

gédie, dit Ferrières,

opérèrent un changement funeste dans le caractère du peuple de Paris; il sortait ivre de vengeance et tourmenté d’une soif de sang. On le voyait, lorsqu’à la fin du quatrième acte une cloche lugubre annonce le moment du massacre, on le voyait se recueillir avec un sombre rugissement, crier d’un ton de fureur : Silence! silence! comme s’il eût craint que les sons de cette cloche de mort n’eussent pas retenti assez fortement dans son cœur, et de perdre ainsi quelques-unes des sensations de haine

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