Marat inconnu : l' homme privé, le médecin, le savant : d'après des documents nouveaux et inédits

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parvint pas à le convaincre, au moins la controverse ne cessa-t-elle, un instant, de rester courtoise (1).

Lamarck, le naturaliste bien connu, adopta sans réticences les idées de Marat sur la nature du fluide igné (2)...

En 1782, Marat avait profité du court séjour de Franklin en France pour lui soumettre un mémoire sur ses expériences de physique. C’est chez Marat que Brissot rencontra, pour la première fois (3), le savant américain, qui avait voulu juger par lui-même de la valeur de son contradicteur.

Acepropos Franklin consignaitdans son journal : « Samedi, 17 juillet, 4 heures : On me remet un papier d'un philosophe inconnu qui soumet à mes réflexions un Mémoire sur le feu élémentaire, ainsi que le détail de plusieurs expériences faites à la chambre obseure. L'ouvrage est en anglais, et d'assez bon style, quoique mêlé de tournures françaises. Il faut que je voie les expériences pour juger le fond (4) ». Quelques

assertions de M. D.R, D. L. (M. de Romé de Lisle) de plusieurs académies savantes, etc., par M. L. S*** (Le Sage) in-8& de 92 p. Amsterdam, et se trouve à Paris chez P. Fr. Didot (1780).

(1) V. Pièce justificative XXXVII.

(2) V. Document justificatif XXX VIII.

(3) Brissot. Mémoires, t, I, 229.

(4) Journal Le Quérard, loc cit. t. II, 468 et suivants.