Marat inconnu : l' homme privé, le médecin, le savant : d'après des documents nouveaux et inédits

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nommée par l'Académie de Berlin, avait remis un rapport des plus favorables (1).

Dès leur apparition, les trois volumes sur le Feu, la Lumière, l'Électricité avaient été traduits en allemand par Weigel, professeur à l'Université de Greiswald, doyen de la Faculté de médecine, etc. L'ouvrage avait paru à Leip#ig et l'édition avait été rapidement épuisée (2).

D'âutre part, voici en quels termes le Journal Helvétique, qui se publiait à Neufchâtel, rendait compte des Recherches physiques sur l'Électricité : « Quand vous ne connaitriez pas le beau travail de M. Marat sur l'électricité, le nom seul de cet habile homme à la tête d’un ouvrage de ce genre suffirait pour annoncer qu'il est rempli de recherches approfondies, de découvertes importantes, je dis : de découvertes importantes, car en remaniant les sujets les plus rebattus, l’auteur à toujours l’art de s'ouvrir des routes nouvelles. (3) »

Enfin, il n’est pas jusqu'à Gœthe, Gœthe, l’immortel auteur de Werlher et de Faust, moins connu pour des dissertations scientifiques du plus haut intérêt, qui n'ait rendu justice aux qualités très réelles de Marat, considéré comme homme de science : « On à vu que Marat avait

() V. Document justificatif, n° XL. (2) Leipsig,chez Siegfried LebrechtCrusius,1782,1783,1784, (3) Le Quérard, loc. cit.