Marat inconnu : l' homme privé, le médecin, le savant : d'après des documents nouveaux et inédits

LA PSYCHOLOGIE DE MARAT

Grisé par leséloges de la critique quesa vanité grandissait hors de proportion, Marat avait quelque droit de ne pas se croire ignoré. Bien qu'il fût un vulgarisateur plutôt qu'un savant, il avait conscience de n'être point le premier venu.

Sa mobilité d'esprit l'avait fait toucher à tous les sujets, mais en l’empêchant de les approfondir. Il demandait la parole à tout propos, et, faut-il l'avouer, quelquefois hors de propos. Faut-il s'étonner, dès lors, qu'on ne lui ait pas toujours prêté l'attention qu'il exigeait ?

Ilfut, — cela est certain — persécuté par le clan académique (1), mais il exagéra démesurément les manœuvres de ses persécuteurs.

(1) V. la Correspondance académique (Documents justificatifs, n°, XV à XXXIII.)