Marat inconnu : l' homme privé, le médecin, le savant : d'après des documents nouveaux et inédits

MARAT INCONNU 215

Maréchal la Cuisinière, se précipitent à leur tour dans la chambre où vient d'être consommé l'attentat.

Laurent Bas saisit une chaise, et d’un coup bien asséné sur la tête de la virago, la renverse et la maintient terrassée. Simonne, dans sa sollicitude affectueuse, essaie d'arrêter le sang en tenant la main appliquée sur la blessure.

Le citoyen Antoine-Claire Michon Lafondée, chirurgien-dentiste qui habite dans la maïson de Marat, entendant du bruit, se met à sa fenêtre, Il aperçoit Laurent Bas, et une femme à ses pieds, et perçoit distinctement les mots de scélérate et coquine. Il court au plus vite et écartant vivement toutes les personnes qui encombrent la pièce, va droit à Marat. Il demande du linge pour faire une compresse dont il bande la plaie.

Il prend le bras droit de Marat pour lui tâter le pouls, et n’en trouvant plus, il porte la main dans la région de l’aisselle, où il ne sent aucun battement. Il fait retirer le cadavre du bain, aide à le transporter sur un lit et commande d'aller au plus tôt aux Écoles de chirurgie demander un médecin.

Pelletan, chirurgien en chef de l'Hôtel-Dieu, professeur à l’École de médecine, membre du Comité de santé, arrive pour constater la mort. « Le coup de couteau a pénétré par la clavicule,