Marat inconnu : l' homme privé, le médecin, le savant : d'après des documents nouveaux et inédits

XIX

SIMONNE EVRARD « LA VEUVE MARAT » (1)

Le 26 novembre 1789, Marat avait installé au 39 de la rue de l’Ancienne-Comédie une imprimerie. Il avait fait argent de tout pour arriver à ce résultat, vendant la plus grande part de ce qu'il possédait, engageant même l'argent de sa femme ou plutôt « sa compagne » pour réaliser le rêve qu'il caressait depuis si longtemps.

Il revenait de Londres quand il fit la connaissance de Simonne Evrard, qui se dévoua pour partager la misère, les souffrances physiques et les tortures morales de l'homme à qui elle allait lier désormais sa destinée.

(1) Nous avons réservé, à la fin du volume, quelques pages au portrait des deux femmes qui furent pendant la vie de l'ami du peuple ses compagnes dévouées, et qui, après sa mort, poursuivirent avec une généreuse ténacité sa réhabilitation.