Marat inconnu : l' homme privé, le médecin, le savant : d'après des documents nouveaux et inédits
18 MARAT INCONNU
Quelques mois auparavant, le 21 décembre1740, il avait épousé une jeune fille du pays, Louise Cabrol, probablement née aux environs de la ville dans l’été de 1724 (1).
Le contrat de mariage mérite d’être cité tout au long, à cause des nombreuses réflexions qu'il peut suggérer :
« Contrat intervenu entre sieur Jean, fils du sieur Antoine Maxa Bonfils, peintre et dessinateur, natif de Caillary, dans l'ile de Sardaigne, demeurant dès quelque temps en cette ville de Genève, d'une part, et demoiselle Louise, fille du sieur Louis Cabrol, nalive d'autre [part]. L’épouse est assistée de dame Catherine Molinier, sa mère, et du sieur Jacob Molinier, son oncle, sans parler de son père. »
L'acte se termine ainsi:
« Fait et passé audit Genève, en la maison du sieur Jacques Rey, présens sieur Paul Abraham Mendez, de Venise, demeurant en cette ville et Jacques Favre des Verrières de la conté de Neufchâtel, témoins requis et soubsignés avec ledit époux, et les père, mère, et oncle de l'épouse, et moy notaire, non ladite épouse, pour ne savoir, de ce enquize » (2).
une erreur. Voici l'article des Registres du Conseil, vol. 241, p. 142, constatant la réception à l'habitation de Jean Mara: « Du 10 mars 1741, Jean, fils d'Antoine Maxa, de Cagliari, en Sardaigne, a été reçu habitant en satisfaisant à la Bourse italienne et au serment». (Lettre de M. Dufour). (1) Ainsi que l'atteste le contrat de mariage. (2) Cet acte se trouve dans les minutes du notaire Marc