Marat inconnu : l' homme privé, le médecin, le savant : d'après des documents nouveaux et inédits
34 MARAT INCONNU
Alors commença une existence aventureuse, dont les étapes ne furent marquées par aucun événement important.
Il se rendit d'abord dans le Midi de la France, visita Toulouse, puis Bordeaux, où il séjourna deux ans. Il y fut précepteur d'un des enfants de M. Paul Nairac, député à l'Assemblée nationale. Ce n’est que beaucoup plus tard qu'il prit part au concours ouvert par l'Académie de Bordeaux sur l'Éloge de Montesquieu (1).
() Marat, dans son désir de porter son nom à la connaissance des foules, ne perdait aucune occasion de concourir et sur les sujets les plus variés :
« En 1783, Sa Majesté (Louis XVI) fit annoncer à l'Académie par M. le comte d’Angiviller, qu'elle destinait une somme de 12,000 livres pour trois prix qui devaient être décernés en 1785 aux auteurs qui, au jugement de cette Compagnie, auraient proposé la meilleure manière de rétablir ou de perfectionner la machine actuelle de Marly, ou de remplacer cette machine par une autre.
Le premier prix était de 6,000 livres, le second de 4,000 et le troisième de 2,000. L'Académie n'ayant pas été entièrement satisfaite des pièces qui furent envoyées pour le concours de 1785, proposa le même sujet pour l'année 1787, avec les mêmes prix.
Elle croit devoir partager le premier de ces prix entre la pièce n° 8 qui a pour devise: Saltem voluisse decorum est, et dont l'auteur est M. Gondouin Destuais, et la pièce n° 45 qui à pour devise : Perficiet tempus, et dont on ne connait pas encore l'auteur.
Le second prix entre la pièce no 21, qui a pour devise: Transivi per ignem et aquam, et dont l’auteur est M. Viallon, chanoine régulier et bibliothécaire de Sainte-Geneviève, et la pièce n° 33, qui a pour devise: Quandoque