Marie-Antoinette et l'intrigue du collier
MARIE-ANTOINETTE
prendre pourquoi, dans quel but elle aurait surchargé sa comédie de cette circonstance accessoire. Car enfin, ou les joailliers acceptaient, et elle-même n’y gagnait rien, ni temps, ni argent; quant au chiffre total de la somme à payer, il est à croire que ce détail lui était fort indifférent ; — ou bien les joailliers refusaient, et alors c'était la résiliation du marché, et conséquemment la restitution de l’objet volé, la découverte de l'intrigue. Pourquoi se serait-elle exposée gratuitement à ce danger? quelle nécessité pour elle d'engager une partie où elle avait tout à perdre et rien à gagner? M. Campardon a découvert que c'était pour compliquer un peu la situation. À la bonne heure |! elle faisait de l’art pour Part. Remarquez que cela n’amena et ne pouvait amener aucune complication qui fût favorable à l’intrigante.
Quoi qu’il en soit,-il parait certain que M. de Rohan, avant de prévenir les joailliers, avait déjà parlé de l'éventualité d’une diminution au financier Saint-James, comme il en est à peu près convenu dans ses interrogatoires. Après avoir obtenu le consentement de Bœhmer et Bassenge, il leur recommanda de nouveau de faire directement part à la reine de leur adhésion en
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