Marie-Antoinette et l'intrigue du collier
RIE=-ANTOINETTE.
Aube le 18 août seulement. Elle avait eu le temps de brûler ses papiers, parmi lesquels se trouvaient beaucoup de lettres du cardinal, remplies (il faut tout dire) d’images et d’expressions licencieuses. Elle fut aidée dans cette opération par un homme qui a figuré. depuis avec quelque éclat sur la scène politique, M. Beugnot, qui vivait alors dans son intimité. C’est lui-même qui nous a révélé ces détails.
Dans ses Mémoires, il déclare avoir vu avec pitié ces lettres, «dont un homme qui se respecte ne pourrait achever la lecture. » 11 nous apprend encore qu'il offritlui-même à Mme de La Motte les moyens de s’enfuir. Chose étrange, elle refusa. M. de La Motte, dont la complicité n'était pas douteuse, se remit aux mains des agents de l’autorité; mais on refusa de s'emparer de sa personne. Ce détail important, rapporté dans le Mémoire justificatif de la dame de La Motte, n’est démenti par aucune des pièces de la procédure.
De plus, il est positivement confirmé par Besenval (ir, 172), qui constate également que la comtesse ne fut nullement efrayée de son arrestation.
M. de Rohan s’abusait fort sur sa position, car, descendu à son palais en allant à