Marie-Antoinette et l'intrigue du collier

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pleurer avec moi, venez consoler votre amie ma chère polignac, le gugement qui vient d’estre prononcer est une insulte affreuse. Je suis baignée dans mes larmes de douleur et de désespoir, on ne peu se flatter de rien quand la perversité semble prendre a tache de rechercher tous les moyens de froisser mon âme, qu’elle ingratitude! etc. »

Elle écrit également et presque dans les mêmes termes à sa sœur Marie Christine. On trouve d’ailleurs partout les traces de son indignation, et notamment dans sa correspondance, qui nous fournira tout à l'heure des renseignements significatifs et singulièrement en contradiction avec les pièces officielles de la procédure.

Disons de suite que cette correspondance établit ce fait que c’est Louis XVI qui voulut le jugement solennel devant le parlement. La reine supplia vainement pour obtenir qu’on évitât la publicité, et pour que « le roi punit lui-même l’indécente conduite du cardinal, par la démission forcée de sa charge et par l'exil. » Le roi avait peut-être raison. Quoi qu’on eût fait, ce n’était pas là une affaire qu’on pût étouffer.

Le cardinal ne tarda pas à ressentir l’ef-