Marie-Antoinette et l'intrigue du collier
ET L'INTRIGUE DU COLLIER. 99
reine, qui veulent soulever dans l’assemblée la question de la régence et celle du divorce du roi. Mais on mit inutilement la police sur pied, et il est fort probable que ce retour de Me La Motte n’était qu’une fable de Mirabeau, qui voulait exploiter Les terreurs de la reine dans l'intérêt de son influence et de son ambition. Cette princesse lu: sut gré, en effet, du zèle qu'il affecta, et son épouvante se trahit dans ses lettres à son frère Léopold, auquel elle écrit: « La révision de cet abominable procès aurait mis le feu aux poudres. » Quoiqu'il en soit il ne fut plus question de Mre de La Motte, qui mourut, dit-on, à Londres en o1.
Le comte de La Motte, lui, prolongea son aventureuse existence jusqu'en 1831. Chose étrange, s’il faut en croire un royaliste fervent, Lafont d'Aussonne (Mémoires secrets et universels des malheurs et de la mort de la reine de France), il recevait de Louis XVIII une pension de 4,000 fr. plus 200 francs par mois sur les fonds secrets de la police. A l’instigation du gouvernement d'alors, il écrivit des mémoires comme la police voulait qu'il les écrivit. Mais en même temps, il en rédigeaïit secrètement ou en dictait d’autres beaucoup