Marie-Antoinette, Fersen et Barnave : leur correspondance
MARIE-ANTOINETTE FERSEN ET BARNAVE 27 seule amie. Aimez votre frère autant qu'il vous aime.»
De l'argent, c'est pour acheter le régiment, et la chose est d'importance pour lui. il s’agit de pouvoir rester en France, d’être « le plus heureux » ou « le plus malheureux » des hommes.
Le comte Creutz, rappelé en Suède par Gustave HT pour être ministre des Affaires étrangères, a plaidé la cause de son ami auprès du roi de Suède et du maréchal Fersen. Il l'a gagnée auprès de l’un et de l’autre. Il écrit à Fersen de Stockholm pour lui faire part de cet heureux résultat de son intervention. La joie de Fersen déborde. On le voit par cette lettre qu'il écrit à sa sœur au reçu de la bonne nouvelle :
Paris, 31 juillet 1783.
«J'ai reçu, il yatrois jours, une lettre de mon ami Creutz qui m'a fait le plus grand de tous les plaisirs. Que je suis heureux, ma chère Sophie! II me mande que le Roi et mon père ont consenti à tout. Jugez de mon bonheur. J'ai écrit aujourd’hui à mon père pour lui en faire mes remerciements et lui témoigner toute ma joie. J'ai peine à le croire, tant je suis heureux. J'ai plus d’une raison pour cela. Je vous les dirai quand nous nous reverrons. »
Le roi de Suède tient la promesse faite à Creutz. Gustave II écrit à Louis XVI pour recommander le futur colonel, le 5 septembre. La réponse ne se fait