Matériaux pour aider à la recherche des effets passés, présens et futurs du morcellement de la propriété foncière en France

INTRODUCTION. 33

Cequi les diférencie essentiellement, c’est: 1.” que les petits domaines, quelque petits qu’on les suppose, ne sauraient prospérer sans Capitaux, tandis que le lot parcellaire n’a besoin que de bras; — 2.° que la famille qui vitsur son petit domaine, sans vouloir travailler à celui des autres , se trouve souvent et presque nécessairement inoccupée, tandis que le lot parcellaire est ordinairement cultivé, ou par le journalier à temps perdu, on par sa femme et ses enfans, qui, sans cette occupation, seraient restés désœnvrés.

Ces lots amènent donc une addition de traail qui, sans eux, n'aurait vraisemblable ment point eu lieu; les petits domaines, au contraire, entraînent des interruptions, des suspensions , un déficit et même une déperdition notable de labeurs ; car plusieurs des soins qu'on leur prodigue sont superflus et par suite improductifs, puisqu'il n’y a de reproduction que là où le travail vaut.

Or, si c’est sur la quantité plus ou moins grande de labeurs fructueusement appliqués à leur objet, qu'on doit mesurer la marche des peuples vers l'enrichissement, il s'ensuit que

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