Mémoires du général Baron Roch Godart (1792-1815)

LETTRES, PIÈCES OFFICIELLES, NOTES 341

1810 (A 6,p. 141.)

Isolement du corps francais des Asturies (février-mui 1810).

Loison avait essayé en vain, en février, d'entrer en rapports avec le général Bonnet qui pénétrait alors dans les Asturies, mais qui bientôt n'eut de communications que par mer. Kellermann, gouverneur de Valladolid et Léon, en eut des nouvelles à la fin de février. Le général Gratien, envoyé par Junot, en eut aussi, mais sans dépasser Pajarès, à la fin de mars ; et Junot reprocha à Bonnet de rester volontairement isolé pour être indépendant. C’est un exemple de la disposition de plus d’un de nos généraux, qui contribua tant à nos insuccès en Espagne. Au fait, Bonnet avait dû évacuer Oviedo et s'était retiré à Santander. Godart menait avec lui l’intendant nommé des Asturies, et devait chasser les ennemis de Murès del Camino.

Son rapport sur son expédition à Oviédo fut adressé par Junot à Berthier, le 10 mai.

C'est aussitôt après que sa mauvaise santé fut l'objet d'un premier rapport du chirurgien-major du 22, daté de Léon, 18 mai.

(A T, p. 144)

Détuils sur l'engagement entre le capitaine Gouache et les dragons de S. Crawfurd (41 juillet 1810).

Sir Crawfurd battait le pays entre Ciudad Rodrigo et Villa del Puerco, à la tête de six escadrons de dragons. Ils étaient embusqués dans les bois et les ravins.

Quarante dragons français soûs deux officiers atteignent Barguilla.

La 3° compagnie du 1 bataillon du 22, sous le capitaine Gouache, doit les soutenir, et est à Villa del Puerco. Comme elle dépasse le village, elle est en vue de l'ennemi qui se dirige sur elle.

Mais nos dragons débouchent de Barquilla sans éclaireurs et sans précautions.