Mémoires politiques et militaires du général Doppet, contenant des notices intéreffantes and impartiales sur la révolution française, etc.

1718 decin , m'en tenir entiérement à la plaifanterie. Je dus & voulus m'nftruire à fond de cette: bizarre & nouvelle maniere de guérir. Dès que jen eus appris à Paris la théorie & la pratique, je crus qu'il était de mon devoir de communiquer cette découverte à mes collegues de Puniverfité de Turin, & je m’y rendis dans le mois de feptembre 1784.

Je n’eus, dans cette démarche, d’autre but que celui d’expofer ce qu'était & pouvait être e magnétifme animal ; je voulais, non pas juger le magnétifme, mais le foumettre aux expériences & à la décifion de la faculté de médecine. Auf, pour ne tromper perfonne fur ma maniere de voir, fis-je imprimer à Turin v# petit ouvrage à ce fujet, intitulé : Trairé théo= rique € pratique du magnétifme animal.

Sans chercher à rappeller ici les débats qui eurent lieu dans toute l'Europe au fujet du ef mérifne , il me fuflit de prouver, en rappelant mes écrits & ma conduite d'alors, que j'ai porté dans cette circonftance le défintéreflement &t la franchife qui m'ont caraétérifé toute ma vie.

Je ne dois pas omettre un fait bien fingulier, & le voici. À mon arrivée à Turin , ls magnétifme y fefait tant de bruit qu'on ly traitait vraiment comme une affaire de politique. Les uns regardaient les magnétifeurs comme des forciers ; d’autres, comme les agens d’une fefte dangereufe & à prétentions; &T tous en parlaient fans connaïffance. La curiofité magnétique. s'étendit jufqu'à la cour ; je fus préfenté géR0i,

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