Mémoires sur la Révolution française

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Charlotte Bentinck, sa fille, qui avait toujours eu beaucoup d'affection pour elle, disait souvent qu’en regardant dans la salle de l'Opéra la réunion des plus célèbres beautés de Londres, elle n’en voyait pas une seule comparable àsa mère pour la beauté du visage et l'élégance des manières.

Le feu duc de Cambridge, passant un jour par Edgeware-Road, remarqua une voiture sur les panneaux de laquelle étaient écartelées les armes royales d'Angleterre ; il prit des informations à cet égard. Il alla ensuite à Carlton-House, et raconta ce qu'il avait appris ; là-dessus le prince de Galles envoya défendre que ses armes fussent ainsi écartelées. Il fallait, pour trouver un précédent, remonter au temps du joyeux monarque Charles II.

La vie de ceite femmesi charmante et si admiréc qui fut l’idole des princes et de la noblesse de son pays, la courageuse et charitable compagne des vic-

times de la révolution française, qui fut aussi douce.