Mémoires sur la Révolution française

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tourage. Cet entourage se formait, se renouvelait presque au hasard et sans qu'il s'en mélât. En qualifiant ceux qui en faisaient partie, elle a grand'peine à tenir compte des degrés et des nuances. A ses yeux d'Écossaise de pur sang et de Jacobite irritée, tous ceux qui donnèrent dans le mouvement de 89 sont . des coquins et des misérables : il n’y a de différence que du plus au moins. Ce détestabie entourage dont elle parle, c’est d'abord, pour elle, « Talleyrand, Mirabeau, le duc de Biron, le vicomte de Noaiïlles, le comte de la Marck et d’autres moins connus. Ce sont eux, dit-elle, qui les premiers entraînèrent le duc d'Orléans dans toutes les horreurs de la Révolution, quoique beaucoup l'aient abandonné depuis, quand ils virent qu’il ne pouvait plus servir à leurs projets. Ils le laissèrent alors dans des mains pires que les leurs. » Au nombre des pires, et au premier rang, elle cite Laclos, présent au Palais-Royal dès ce

temps-là,