Mémoires sur la Révolution française

4 PRÉFACE DE L'ÉDITEUR

sir John Ellio{t, et, quoique plus âgé que le père de la jeune fille, il fut si frappé de sa beauté qu'il lui fit une offre de mariage qu’elle accepta immédiatement: consentement aussi inconsidéré que la proposition qui lui était faite. Ce mariage, si peu convenable et si - mal assorti, ne fut pas heureux; il y avait entre les époux une telle différence d'âge et de goûts, qu’il ne put jamais naître aucune affection entre eux.

Grace Dalrymple, désormais madame Elliott, alla beaucoup dans le morde, et son exquise beauté ne tarda pas à lui attirer des admirateurs d’un âge plus en rapport avec le sien. Malheureusement, elle se laissa compromettre dans une intrigue et son mari, après quelques mauvais traitements, s’adressa à la justice pour obtenir un divorce et punir l’auteur de leurs torts mutuels. Le premier but fut facilement atteint, tandis que l’autre se résolvait par un verdict de 12,000 livressterlings de dommages-intérêts. Pendant

ce procès, le frère de madame Elliott l'emmena dans