Mémoires sur Naigeon et accessoirement sur Sylvain Maréchal et Dalalande : lu à l'Académie des sciences morales et politiques
Un.
rement encore de la théologie positive que lon se donne carrière dans l’œuvre que nous examinons. J’aimême besoin, de nouveau , de rappeler que je n’userai des citations qu'avec réserve, précaution ; et en demandant grâce pour celles qui pourraient paraître un peu trop vives , mais que la nécessité de l'exactitude analytique m’obligera de produire.
Il s’agit de la providence. Voici d'abord comment il est dit article anthropologie. Que les théologiens en jugent et en parlent : « C'est une manière de s'exprimer des écrivains sacrés, qui consiste à supposer des mains, des yeux, des passions , des noirceurs, des malices au pur esprit qui gouverne l'univers. Dans sa bonté, Dieu a fait les hommes à son image, et les prêtres ont fait Dieu à l’image des prêtres ; voilà pourquoi nous le trouvons si charmant; » « et ils donnent le nom d’athée (article athée) à quiconque ne pense pas comme eux sur la divinité, ou ne la croit pas telle qu'ils l'ont arrangée dans le creux de leur infaillible cerveau. » En réalité, « les attributs divins (voir cet article) sont des qualités inconcevables , qu’à force d'y rêver, les théologiens ont décidé devoir nécessairement appartenir à un être dont ils n’ont point d'idée. Ces qualités paraissent incompatibles à ceux qui manquent de foi, mais elles sont faciles à concilier, quand on n’y réfléchit point. Les attributs négatifs, dont la théologie gratifie la divinité, nous apprennent qu'elle n'est rien de tout ce que nous pouvons connaître, ce qui est très-propre à fixer nos idées. » Et quand on prend à part certains de ces attributs, comme limmensité et l'immutabilité (voir ces articles), on n'en est point embarrassé, on les traite , chacun en particulier, de la même manière que la nature de Dieu en général. Ainsi, au sujet de l'immensité ,
à.