Mgr de Mercy évêque de Luçon et les serments de 1792-1795

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On cite plusieurs autres évêques, qui sont dans d’autres Etats, qui sont revenus à favoriser la soumission. Vous avez eu, en France, le clergé de Paris, dans le sein duquel il y a des hommes si instruits, si respectables à toutes sortes de Litres, qui a fait la déclaration exigée. »

Mgr de Mercy finit par se rapprocher du sentiment de M. Paillou et par accepter lui-même la soumission pure et simple. Le 48 juin 1797, M. Paillou mandait à M. l'abbé de Beauregard qu'il venait de recevoir deux lettres du prélat, et il ajoutait : « Dans l'état actuel des choses, où on peut dire que toutes les puissances de l'Europe reconnaissent le nouveau gouvernement français, on peut sans doute reconnaître que le peuple français possède la souveraineté et qu’il y a le droit que doit le droit public des nations. Cette reconnaissance devient, de notre part, un devoir... Les principes du patron ne sont pas différents de ceux que je vous ai exposés dans un petitmémoire (1). »

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Nous avons vu plus haut que Mgr de Mercy se montra défavorable au serment du 49 fructidor an V (à septembre 1797), c'està-dire au serment de haine à laroyauté età l'anarchie. Par contre, il défendit la promesse de fidélité à la constitution de lan VII, demandée par les consuls le 7 nivôse an VIII (28 décembre 1799). |

L'évêque de Lucon donna sa démission (de Lilienfeld, le 28 octobre 1801), quand elle lui fut demandée par Pie VII. Rentré à Paris au commencement de février 4802, il obtint, le mois suivant, d’être rayé de la liste des émigrés, et le 9 avril il fut nommé à l’archevêché de Bourges. Mgr de Mercy prit possession le 6 juin 1802 et mourut à Bourges, le 18 février 1811, à l’âge de 75 ans.

(1) Documents pour servir à l'histoire de la Révolution en Vendée, par M. le chanoine Boutin (1912).

Poitiers. — Société française d'Imprimerie.