Missions dans le Diocèse d'Angers : sous la restauration

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de la religion. Grâce à la paternellê sollicitude du vénérable pontife de ce diocèse, une mission fut commencée à Mouliherne à Noël, et s’est terminée le 28 janvier. Tous les exercices ont été suivis avec exactitude; souvent même notre belle et grande église ne pouvait contenir la foule avide de la parole sainte. La moisson a été abondante, et neuf ouvriers évangéliques ont eu peine à suflire, le jour et la nuit, à donner la paix de Dieu à ceux que les passions et le monde avaient trompés et rendus malheureux. La religion est le besoin de tous les cœurs : témoin cette joie qui remplit l’âme, témoins ces sentiments délicieux qu’elle inspire. Nous voudrions les dire ceux que nous éprouvâmes lorsqu’à la rénovation des vœux du baptême, tous d’un grand cœur avec une pleine volonté, et les larmes aux yeux, nous renouvelâmes l'alliance de nos pères avec le ciel ! La plus vive impression néanmoins fut au cimetière, lorsqu’à genoux sur tant de géhérations éteintes et qui réveillaient tant de souvenirs, le missionnaire montrant la fragilité de l’homme et de ses illusions, éleva nos âmes aux espérances éterñelles. — Elles sont à nous tous aujourd’hui ces espérances, car sur une population d'environ deux mille quatre cents âmes, près de mille six cents, à la table saïnte, en ont reçu le gage, la plupart des mains de Mgr l’Évêque d'Angers. Ce vénérable prélat, arrivé parmi nous le 24 janvier, officia pontificalement le lendemain dimanche, et les deux jours suivants donna la confirmation. Rien donc ne manquait pour toucher les cœurs les plus endurcis : le pontife était là pour forcer de croire à la vertu. — Le 27, eut lieu la plantation d’une très belle croix, donnée par M. de l'Étoile, chevalier de Saint-Louis, et par M. Devilairs, propriétaire. Huit mille p Tone accourues des villes et des campagnes voisines, publiaient hautement l’admiration et les sentiments religieux qu’inspiraient la gravité, l’ordre de la