Napoléon Bonaparte, drame en six actes et en vingt-trois tableaux

NAPOLÉON: 45

D’AUTRES. Dans ce palais, messieurs ? quaud le roi a bésoin de nous?

PREMIER GARDE Où courez-vous, monsieur le graud-niaître ?

LE GRAND-MAITRE. Porter un ordre du roi. Messieurs, vous servirez d'’escorte. (A son domestique.) Gours chez moi, et prépare mon ancien habit de sénateur. Je tâcherai d'y être dans une heure. Rassure Ma femme; dis-lui que je ne me compromettrai pas, qu’elle soit tranquille. .…… (Gruud bruit au dshors.) Qu'est cela ?

TROISIÈME GARDE. Un rassemblement.

PREMIER GARDE. Ah! Régnier, qu'y at-il? UN GARDE, de la rue. Un homme qu'on vient d'arrêter avec le drapeau tricolore.

LABREDÈCHE, de la rue. C’est moi, c’est moi qui l’ai arrèté !

TOUS LES GARDES-DU-CORPS. Bien! mon brave, bien!

VALET DE PIED, éroversant. Les équipages de madame la duchesse d’Angoulème !-

TOUS LES GARDES. Comment !

LABREDÈCHE, entrani avec un drapeau tri«colure. Me voilà avec mon trophée.

PREMIER GARDE. Donnez, donnez.

DEUXIÈME GARDE. Est-ce que imadame part ?.…

LABREDÈCHE. Tout le monde déménage donc? j’ai manqué d’etre emballé tout vifen traversant le pavillon Marsan. Laissez donc,

- laissez donc; j'ai pris ce drapeau au risque de ma vie , et je ne le lâche pas... (4 purt.) Cela peut servir : on dit que l’autre a couché à Fontainebleau.

LE CAPITAINE. À cheval! messieurs , à cheval !

(Tous les gardent sortent )

UN VALET. Les équipages de M. le comte d’Artois sont prêts.

UN AIDE-DE-CAMP. Imbécille! Où allezvous, monsieur l’introducteur des ambassadeurs? +

L'ENTRODUCTEUR. Faites agréer mes excuses au roi... j'apprends que ma femme vient d’acçoucher.… (4 purt.) Sil'empereur consentait à être le parrain !.…

LABREDECHE dépose son draprau derritre un meuble. Ah monsieur le maître de la garde-robe, un instant, un instant! Vous ne vous en irez pas conune cela. Ma pétition! ma pétition! Ah! j'ai voulu voir ce que vous pensiez ; vous vous êtes trahi devant moi: c’est un piége que je vous ai

tendu... Et vous appelez un brigand , un ogre, Napoléon-le-grand, empereur des Français, roi d'Italie, protecteur de la confédération du Rhin , médiateur de la confédération suisse! Ma pétition.

LE GRAND-MAITRE. Monsieur , c’est impossible ; je Pai mise sous les yeux du roi, et sa majesté ayant égard à vos services et aux malheurs de votre famille, vous a accordé une pension de douze cents francs.

LABREDÈCHE, Une pension de douze cents francs!

LE GRAND-MAITRE. Elle est enregistré au grand-livre depuis hier, et en voici le brevet.

LABREDÈORE. Le brevet enregistré. et l’autre qui sera ici dans une demi-heure. Eh bien! il ne se ruine pas, votre roi! susgrâces ne lui coûtent pas cher. Il accorde hier, et il s’en va aujourd’hui : sa pension n'aura été payé un jour... Douze cents francs par an, c’est trois livres dix sous que j'ai droit de toucher... Je ne veux rien de la famille des Bourbons! je suis un homme désintéressé.…. J'aime et j'admire l’empereur , entendez-vous ? Je déchire votre brevet.:. (4 part ) Ne jetons pas les morceaux. Cela peut servir. (//aut.) Apprenéz, monsieur, que j'ai eu deux frères gelés en Russie... (4 part.) Je crois que c’est le moment de replacer mes frères.

UN AIDE-DE-CAP. Factionnaire, ne laissez sortir personne...

% « 3. , LABREDÈCHE. Eh bien! mevoilà enfermé ici, moi? compromis avec la famille royale? (4 des courtisans.) C’est une indiguité , messieurs!

LA SENTINELLE. Messieurs, on ne passe pas. ne

PLUSIEURS vOIx. Comment! Pourquoi?

QUELQU'UN. Mais je serai compromis, | moi , si l’empereur me trouve ici...

LE COMTE. Si j'avais pu du moins quitter cet habit !

LABREDÈCWE. Monsieur le comte... (4 part.) Diable! il a des décorations, des crachats pour douze cents francs au moins. une année de ma pension..." Monsieur le comte, si vous voulez le mien, vous pourrez vous mêler dans la foule sans être reconnus,

LE COMTE. Oh! mon ami, quel service !

(is Thangent d’habits.) Là! mon chapeau .

donnez-moi le vôtre... Je me sacrifie,

pes voix. C'est le roi qui nous perd tous.

D'AUTRES, Non, s’est fa chanibre...